II - Les francs-maçons sur le chemin
- Dans les profondeurs des lames du Tarot : Le Bateleur
Nous allons regarder les tarots comme une source de symboles donc de découvertes.
Mais qui est le Bateleur ? Lame, appelée aussi Arcane qui porte le Numéro 1 et s’appelle Le Bateleur. Nous voilà devant un apprenti devant un établi. Un établi qui n’a que 3 pieds. Où est le 4eme pied ? L’apprenti lui-même représente le 4eme pied, le 4eme pilier. Comme en loge où n’est pas le quatrième pilier.
Il est jeune comme l’apprenti qui « commence », quel que soit son âge : énergie de la jeunesse, force vitale, gaité comme s’il allait jouer ? Non, mieux encore il va apprendre à se servir des outils posés que son établi. Les outils ? L’épée qui va diriger sa pensée, l’aider à s’exprimer et le protégé, le bâton qu’il va manier de main de maître au fil du temps, Un verre qui peut-être une coupe symboles de partage, d’amour et de fraternité.
Cet arcane, la première, symbolise le premier pas sur le chemin de la lumière : « j’ai la volonté, je vais apprendre à manier ces outils qui vont être le prolongement de moi-même, je vais devoir décider, choisir comment tailler ma pierre brute. Je vais apprendre à maîtriser mes envolées, mes envies… » Ce nombre 1 symbole du départ : « me voilà prêt à partir, à ouvrir la porte à découvrir et à apprendre. »
Le Bateleur, le 1, l’unité, le Tout et pourtant il ne sait encore rien. Heureusement ce 1 est aussi symbole de tous les possibles, de tous les potentiels. À chacun d’aller les chercher au plus profond de son intériorité, à les exploiter avec humilité, simplicité, sincérité.
Le Bateleur : initiation à un métier, un art, une philosophie.
Le Bateleur : courage, motivation, volonté d’apprendre.
Le Bateleur : Changement de vie ? Nouvelle route ? Nouveau chemin vers…
Le Bateleur : Espoir, projet, initiative.
III - Les sautes d’humeur de Mag
- Le recrutement
« Il nous faut des initiés effectifs », une phrase qu’il ne faut jamais oublier lors des recrutements. Et dieu sait si les recrutements ne sont plus ce qu’ils étaient.
À croire que les obédiences deviennent des entreprises ; pas tout à fait faux ; elles achètent des locaux, des biens immobiliers. Est-ce cela la franc-maçonnerie ? Penchons-nous sur le maçonnisme.
Qu’est-ce donc que le maçonnisme ? Roger Dachez l’explicite simplement, dans la préface qu’il a rédigée pour le livre : Qui est régulier ? Le pur maçonnisme.
Écrit par Oswald Wirth, préfacé par Roger Dachez pour qui les choses sont aussi simples qu’évidentes et se résume en deux points :
1 Le maçonnisme est indépendant du rituel et des institutions quelles qu’elles soient.
2 Le maçonnisme est un esprit, une doctrine non explicitement formulée mais un invariant de la FM depuis la nuit des temps.
Roger Dachez ose dire, écrire que « la régularité résulte de l’oubli du pur maçonnisme au profit du gouvernementalisme du régime des Grandes Loges.
Et ce n’est pas faux que l’Ordre maçonnique, le maçonnisme, l’Art Royal ont été trahis par les obédiences depuis plus d’un siècle.
Le recrutement, j’y reviens, devient souvent survie pour certaines loges, ce qui est incompréhensible puis qu’il s’en crée tout le temps. Pourquoi vouloir initier à tout prix ? Faire du nombre ou faire de la trésorerie ?
N’oublions pas que le chemin pour arriver à la. Porte du temple est presqu’un parcours de combattant. Celui qui a frappé à la porte du temple va passer par plusieurs états : Profane, évidemment ; Puis candidat, impétrant et enfin récipiendaire. Le récipiendaire ne doit pas croire que son but est enfin atteint, loin s’en faut. IL vient tout simplement d’obtenir « le droit de passer » pour commencer sa route vers la lumière. Rien d’étonnant que certains s’arrêtent très vite au regard de ce qu’on lui demande, de ce travail à réaliser, de cette pierre brute à tailler et retailler. L’initié va prendre rapidement conscience qu’il devient un cherchant, un chercheur, un curieux…recherche qui va durer tout sa vie.
Beresniak ou Wirth n’ont cessé d’expliquer que pour « mériter » l’initiation des prérequis étaient indispensables. Qu’entendaient-ils par-là ? Des choses simples comme une éducation, une base culturelle, une notion de civisme, le sens du respect, une capacité intellectuelle. Wirth va jusqu’à dire qu’un examen rigoureux devrait être imposé. Vous allez dire qu’il y a les 3 enquêtes, des Galeries, des Cayennes… hélas depuis plusieurs années l’exigence et moindre pour ne pas dire inexistante. C’’est un ami, son père est maçon, je le connais depuis longtemps, il est sympa… » voilà ce que l’o, entend maintenant des profanes qui souhaitent rejoindre une loge.
« …Celui-ci est admis en Loge comme il le serait en un club, sur enquête concernant son honorabilité. Cela est insuffisant car de rigoureux examens d'entrée devraient être subis par le candidat à l'Initiation. Un honnête citoyen, animé de sentiments généreux, est profondément respectable, mais s'il n'est pas intellectuellement doué, le symbolisme ne fera de lui que le symbole d'un Initié.
C'est un commencement ; mais il est désirable que le symbole conduise à la réalité, en faisant acquérir les vertus de l'ordre le plus élevé, celles d'un religieux laïque, prêtre-ouvrier du Grand Architecte de l'Univers. »[1]
On rejoint ici ce qu’écrit Daniel Beresniak : Les épreuves de l’initiation ne s’affrontent pas impunément, si le chercheur de lumière n’est pas suffisamment préparé. Il risque de trouver le contraire de ce qu’il cherche [2]
- Le Sexe des Mots
En toute honnêteté j’avoue avoir « volé » cette pépite au fil de la lecture d’un texte de Jean-François Revel.
Irrésistible de finesse, d’élégance, de bon sens et de fidélité à notre langue française. Jean-François Revel commente la féminisation des mots :
Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges.
Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des
mots.
La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme.
Homme, d’ailleurs, s’emploie tantôt en valeur neutre, quand il signifie l’espèce humaine, tantôt en valeur masculine quand il désigne le mâle. Confondre les deux, relève d’une incompétence qui condamne à l’embrouillamini sur la féminisation du vocabulaire. Un humain de sexe masculin peut fort bien être une recrue, une vedette, une canaille, une fripouille ou une andouille.
De sexe féminin, il lui arrive d’être un mannequin, un tyran ou un génie. Le respect de la personne humaine est-il réservé aux femmes, et celui des droits de l’homme aux hommes ?
Absurde!
Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux, nullement sexuels.
Certains mots sont précédés d’articles féminins ou masculins sans que ces genres impliquent que les qualités, charges ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à l’autre.
On dit: «Madame de Sévigné est un grand écrivain» et «Rémy de Goumont est une plume brillante». On dit le garde des Sceaux, même quand c’est une femme, et la sentinelle, qui est presque toujours un homme.
Tous ces termes sont, je le répète, sémantiquement neutres. Accoler à un substantif un article d’un genre opposé au sien ne le fait pas changer de sexe. Ce n’est qu’une banale faute d’accord.
Certains substantifs se féminisent tout naturellement : une pianiste, avocate, chanteuse, directrice, actrice, papesse, doctoresse. Mais une dame ministresse, proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion d’Honneur contrevient soit à la clarté, soit à l’esthétique, sans que remarquer cet inconvénient puisse être imputé à l’antiféminisme. Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il est aussi une excellence, même quand c’est un homme. L’usage est le maître suprême.
Une langue bouge de par le mariage de la logique et du tâtonnement, qu’accompagne en sourdine une mélodie originale. Le tout est fruit de la lenteur des siècles, non de l’opportunisme des politiques. L’Etat n’a aucune légitimité pour décider du vocabulaire et de la grammaire. Il tombe en outre dans l’abus de pouvoir quand il utilise l’école publique pour imposer ses oukases langagiers à toute une jeunesse.
J’ai entendu objecter : « Vaugelas, au XVIIe siècle, n’a-t-il pas édicté des normes dans ses remarques sur la langue française ?». Certes. Mais Vaugelas n’était pas ministre. Ce n’était qu’un auteur, dont chacun était libre de suivre ou non les avis. Il n’avait pas les moyens d’imposer ses lubies aux enfants. Il n’était pas Richelieu, lequel n’a jamais tranché personnellement de questions de langues.
Si notre gouvernement veut servir le français, il ferait mieux de veiller d’abord à ce qu’on l’enseigne en classe, ensuite à ce que l’audiovisuel public, placé sous sa coupe, n’accumule pas à longueur de soirées les faux sens, solécismes, impropriétés, barbarismes et cuirs qui, pénétrant dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la tâche des enseignants.
La société française a progressé vers l’égalité des sexes dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant la grammaire.
Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette opération magique :
faire avancer le féminin faute d’avoir fait avancer les femmes.
Magali Aimé
[1] Oswald Wirth.
[2] Daniel Beresniak, L’apprentissage maçonnique, une école d’éveil ? », éditions DETRAD, Paris 1983.
Mag's Mood Swings
On Recruitment
"We need effective initiates" is a phrase that should never be forgotten during recruitment.
And God knows recruitment is not what it used to be. It seems that obediences are
becoming businesses; not entirely false; they buy premises and real estate. Is that what
Freemasonry is about? Let’s take a closer look at Freemasonry. What is Freemasonry? Roger
Dachez explains it simply in the preface he wrote for the book: Who is Regular? Pure
Masonry.
Written by Oswald Wirth with a preface by Roger Dachez, for whom things are as simple as
they are evident and can be summarized in two points:
1. Freemasonry is independent of rituals and institutions of any kind.
2. Freemasonry is a spirit, a doctrine not explicitly formulated but an invariant of Freemasonry since time immemorial.
Roger Dachez dares to say and write that "regularity results from forgetting pure
Freemasonry in favor of the governance of the Grand Lodges system." And it is not false that
the Masonic Order, Freemasonry, and the Royal Art have been betrayed by obediences for
more than a century. I return to this: recruitment often becomes a matter of survival for
some lodges, which is incomprehensible since new lodges are constantly being created. Why
try to initiate at all costs? To make numbers or to fill the treasury?
Let’s not forget that the path to the Temple's door is almost an obstacle course. The person
knocking at the Temple’s door will go through several stages: Profane, obviously; then
candidate, postulant, and finally recipiendary. The recipiendary must not believe that his
goal has finally been reached, far from it. He has simply obtained "the right to pass" to begin his journey towards the light. It is not surprising that some stop very quickly considering
what is asked of them, the work to be done, the rough stone to be carved and re-carved. The
initiate quickly becomes aware that he is becoming a seeker, a researcher, a curious
person... a search that will last all his life.
Beresniak and Wirth never ceased to explain that certain prerequisites were indispensable
to "deserve" initiation. What did they mean by that? Simple things like education, a cultural base, a notion of civility, a sense of respect, intellectual capacity. Wirth goes as far as saying
that a rigorous exam should be imposed. You will say there are the 3 interviews, the
Galleries, the Cayennes... unfortunately, for several years, the requirement has been lower,
if not nonexistent. "He is a friend, his father is a Mason, I have known him for a long time, he
is nice." this is what we hear now from the profane who wish to join a lodge.
"...He is admitted to the lodge as he would be to a club, after an investigation into his respectability. This is insufficient because rigorous entrance exams should be undergone by the candidate for Initiation. An honest citizen, animated by generous feelings, is deeply respectable, but if he is not intellectually gifted, the symbolism will only make him a symbol of an Initiate.
It is a beginning; but it is desirable that the symbol leads to reality by acquiring the virtues of
the highest order, those of a lay religious, a worker-priest of the Great Architect of the
Universe."
This aligns with what Daniel Beresniak writes: The trials of initiation are not faced with
impunity if the seeker of light is not sufficiently prepared. He risks finding the opposite of
what he is looking for.
The Gender of Words
Honestly, I admit to having "stolen" this nugget while reading a text by Jean-François Revel.
Irresistible for its finesse, elegance, common sense, and loyalty to our French language. Jean-
François Revel comments on the feminization of words: Byzantium fell into the hands of the
Turks while discussing the gender of angels. French will continue to decompose into illiteracy
while we discuss the gender of words. The current dispute stems from the simple fact that
French does not have a neutral gender like Greek, Latin, and German. The result is that many
job titles, functions, and titles, semantically neutral, are grammatically feminine or
masculine in French. Their gender has nothing to do with the sex of the person they refer to,
which can be a man. Moreover, "man" is sometimes used in a neutral sense when it means
the human species, and sometimes in a masculine sense when it refers to the male.
Confusing the two is incompetence that condemns us to confusion in the feminization of
vocabulary. A human of the male sex can very well be a recruit, a star, a scoundrel, a rascal,
or a fool. A woman can be a model, a tyrant, or a genius. Is respect for the human person
reserved for women and respect for human rights for men? Nonsense! These feminine and
masculine forms are purely grammatical, not sexual. Some words are preceded by feminine
or masculine articles without these genders implying that the corresponding qualities,
charges, or talents belong to one sex rather than the other.
We say:"Madame de Sévigné is a great writer" and "Rémy de Goumont is a brilliant pen."
We say "le garde des Sceaux" even when it is a woman and "la sentinelle" which is almost
always a man. All these terms are, I repeat, semantically neutral. Adding an article of the
opposite gender to a noun does not change its gender. It is just a trivial agreement error.
Some nouns feminize quite naturally: a pianist, a lawyer, a singer, a director, an actress, a
pope, a doctor. But a lady minister, principal, physician, guardian of the Seals, officer, or
commander of the Legion of Honor contravenes clarity or aesthetics without this
inconvenience being attributed to anti-feminism. An ambassador is an ambassador even
when it is a woman. It is also an excellence even when it is a man. Usage is the supreme
master. A language moves by the marriage of logic and trial and error, accompanied by an
original melody. All this is the fruit of the slow progress of centuries, not political
opportunism. The State has no legitimacy to decide on vocabulary and grammar. Moreover,
it abuses its power when it uses public schools to impose its linguistic dictates on the youth.
I have heard the objection: Didn’t Vaugelas in the 17th century establish norms in his
remarks on the French language? Certainly. But Vaugelas was not a minister. He was just an
author whose opinions anyone was free to follow or not. He had no means to impose his
whims on children. He was not Richelieu, who never personally decided on language issues.
If our government wants to serve the French language, it would do better to ensure that it is
taught in classrooms and that public broadcasting, under its control, does not accumulate
false meanings, solecisms, improprieties, barbarisms, and errors that, penetrating children’s
minds, make teachers’ tasks impossible.
French society has progressed towards gender equality in all professions except politics.
Those responsible for this disgrace believe they can absolve themselves (they are used to it)
by torturing grammar.
They have found the demagogic key to this magical operation: to advance the feminine for
lack of advancing women.
Masones en el camino
- Sobre el reclutamiento
«Necesitamos iniciados eficaces» es una frase que nunca debe olvidarse a la hora de
reclutar. Y Dios sabe que el reclutamiento ya no es lo que era. Parece que las obediencias se están convirtiendo en empresas; no es del todo falso; están comprando locales y propiedades. ¿De esto trata la masonería? Echemos un vistazo más de cerca a la masonería. ¿Qué es la masonería? Roger Dachez lo explica de forma sencilla en el prefacio que escribió para el libro: Qui est régulier ? Masonismo puro.
Escrito por Oswald Wirth, con un prefacio de Roger Dachez, para quien las cosas son tan sencillas como evidentes, y pueden resumirse en dos puntos:
1 La masonería es independiente de rituales e instituciones de cualquier tipo.
2 El masonismo es un espíritu, una doctrina no formulada explícitamente, sino una invariante de la FM desde la noche de los tiempos.
Roger Dachez se atreve a decir y escribir que «la regularidad olvida el masonismo puro en favor del gubernamentalismo del sistema de la Gran Logia».
Y es cierto que la Orden Masónica, el Masonismo y el Arte Real han sido traicionados por las obediencias durante más de un siglo.
Volveré sobre este punto: el reclutamiento se convierte a menudo en una cuestión de supervivencia para algunas logias, lo cual es incomprensible dado que no dejan de crearse nuevas logias. ¿Por qué intentar iniciar a toda costa? ¿Para hacer números o para ganar dinero?
No olvidemos que el camino haciael portico del templo es casi una senda de obstáculos. La
persona que llama a la puerta del templo pasará por varias etapas: Profano, evidentemente;
luego candidato, neófito y, por último, recipiendario. El recipiendario no debe creer que por
fin ha conseguido su objetivo, ni mucho menos. Simplemente ha obtenido «el derecho de
paso» para iniciar su viaje hacia la luz. No es de extrañar que algunas personas se detengan
rápidamente ante lo que se les pide, el trabajo que hay que realizar, la piedra bruta que hay
que pulir y remodelar. El iniciado se da cuenta rápidamente de que se está convirtiendo en
un buscador, un investigador, un curioso... una búsqueda que durará toda la vida.
Beresniak y Wirth nunca dejaron de explicar que, para «merecer» la iniciación, eran
indispensables ciertos requisitos previos. ¿Qué querían decir con esto? Cosas sencillas como
una educación, una base cultural, una noción de civismo, un sentido del respeto y capacidad
intelectual.
Wirth llega a decir que debería imponerse un examen riguroso. Dirás que existen las 3 entrevistas las Galerías, las Cayennes... por desgracia, desde hace varios años el nivel de exigencia es más bajo, por no decir inexistente. Es un amigo, su padre es masón, le conozco desde hace tiempo, es simpático...» es lo que oímos ahora de los profanos que quieren ingresar en una logia.
"...Se le admite en la logia como se le admitiría en un club, previa investigación sobre su
buen carácter. Esto es insuficiente porque el candidato a la Iniciación debe pasar rigurosos
exámenes de ingreso. Un ciudadano honesto, animado por sentimientos generosos, es
profundamente respetable, pero si no está dotado intelectualmente, el simbolismo sólo hará
de él el símbolo de un Iniciado. Es un comienzo, pero es deseable que el símbolo conduzca a la realidad, ayudando a las personas a adquirir las virtudes del orden más elevado, las de un religioso laico, un sacerdote-obrero del Gran Arquitecto del Universo".
Esto coincide con lo que escribe Daniel Beresniak: Las pruebas de la iniciación no se
enfrentan impunemente, si el buscador de la luz no está suficientemente preparado. Corre
el riesgo de encontrar lo contrario de lo que busca.
- El sexo de las palabras
Sinceramente, reconozco haber «robado» esta semilla leyendo un texto de Jean-François
Revel. Irresistible por su finura, elegancia, sentido común y fidelidad a la lengua francesa. Jean-François Revel comenta la feminización de las palabras: Bizancio cayó ante los turcos mientras se discutía el sexo de los ángeles.
El francés seguirá descomponiéndose en el analfabetismo mientras discutamos sobre el sexo
de las palabras.
La disputa actual tiene su origen en el simple hecho de que el francés no tiene género neutro
como el griego, el latín o el alemán. El resultado es que un gran número de sustantivos,
funciones, profesiones y títulos semánticamente neutros en francés son gramaticalmente
femeninos o masculinos. Su género no tiene nada que ver con el sexo de la persona a la que
se refieren, que puede ser un hombre.
Además, hombre se utiliza a veces en sentido neutro, cuando se refiere a la especie humana,
y a veces en sentido masculino, cuando se refiere al varón. Confundir ambos es
incompetente y nos condena a un embrollo por la feminización del vocabulario. Un ser
humano de sexo masculino puede ser un recluta, una estrella, un canalla, un pícaro o un
bobo.
Una mujer puede ser un modelo, una tirana o un genio. ¿El respeto a la persona humana
está reservado a las mujeres, y el respeto a los derechos humanos a los hombres?
Tonterías.
Estas formas femeninas y masculinas son puramente gramaticales, no sexuales.
Algunas palabras van precedidas de artículos femeninos o masculinos sin que estos géneros
impliquen que las cualidades, cargos o talentos correspondientes pertenecen a un sexo y no
al otro.
Decimos: «Madame de Sévigné es una gran escritora» y «Rémy de Goumont es una pluma
brillante». Decimos «le garde des Sceaux», aunque sea una mujer, y «la sentinelle», que casi
siempre es un hombre.
Todos estos términos son, repito, semánticamente neutros. Añadir un artículo del género
opuesto a un sustantivo no cambia su género. Es sólo un error trivial de concordancia.
Algunos sustantivos se feminizan con toda naturalidad: una pianista, una abogada, una
cantante, una directora, una actriz, una papisa, una médica. Pero una dame ministresse,
proviseuse, médecine, gardienne des Sceaux, officière ou commandeuse de la Légion
d'Honneur contraviene la claridad o la estética, sin que este inconveniente pueda atribuirse
al antifeminismo. Un embajador es un embajador, aunque sea una mujer. También es una
excelencia, aunque sea un hombre. El uso es el maestro supremo.
Una lengua se mueve por el maridaje de la lógica y el ensayo y error, acompañada de una
melodía original. Todo esto es fruto del lento progreso de los siglos, no del oportunismo
político. El Estado no tiene legitimidad para decidir sobre el vocabulario y la gramática. Es
más, abusa de su poder cuando utiliza las escuelas públicas para imponer a los jóvenes sus
dictados lingüísticos.
He oído la objeción: «¿Acaso Vaugelas, en el siglo XVII, no estableció normas en sus
observaciones sobre la lengua francesa? Por supuesto que sí. Pero Vaugelas no era ministro.
Sólo era un autor, cuyas opiniones cualquiera era libre de seguir o no. No tenía medios para
imponer sus caprichos a los niños. No era Richelieu, que nunca decidió personalmente sobre
cuestiones lingüísticas.
Si nuestro gobierno quiere servir a la lengua francesa, haría mejor, en primer lugar, en velar
por que se enseñe en las aulas y, en segundo lugar, en velar por que la radiotelevisión
pública, que está bajo su control, no acumule durante toda la noche falsos significados,
solecismos, improperios, barbarismos y leperadas que, cuando penetran en el cráneo de los
niños, hacen imposible que los profesores hagan su trabajo.
La sociedad francesa ha avanzado hacia la igualdad entre hombres y mujeres en todas las
profesiones, excepto en la política. Los responsables de esta desgracia creen que pueden
conseguir la indulgencia (están acostumbrados a ella) torturando a la gramática.
Han encontrado la clave demagógica de esta operación mágica: hacer progresar lo femenino a falta de hacer progresar a las mujeres.
Magali Aimé
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