La hiérarchie est définie comme une classification dans laquelle les termes sont placés dans une relation de subordination, chaque terme dépendant du précédent et contrôlant le suivant.
Dans une communauté ou une société, le système hiérarchique définit les individus, leurs
états, leurs fonctions, en fonction de différents niveaux, chaque niveau correspondant à un
degré de pouvoir, de responsabilité, de compétence ou de dignité supérieur à celui du
niveau immédiatement inférieur.
Sous le nom de hiérarchie, le monde séculier accepte un ensemble de personnes auxquelles
est accordé le droit de décider et de gouverner.
Le biologiste Pattee affirme : « L’organisation hiérarchique est un principe fondamental de la
nature et une caractéristique essentielle de la vie. » Un autre biologiste, Jevons, déclare : «
En biologie, la hiérarchie organisationnelle, établissant un pont entre les parties et le tout,
est un concept central et essentiel. »
Le concept d’organisation hiérarchique est une condition fondamentale si l’on veut tenter
d’introduire l’unité dans la diversité des sciences. Il conduit à une philosophie cohérente de
la nature et à une unification de ses lois. Chaque organisme vivant ou société est composé
d’éléments présentant deux caractéristiques opposées :
une tendance à s’intégrer pour fonctionner comme partie d’un tout ;
une tendance à se disperser pour préserver son autonomie.
La tendance à la dispersion est la manifestation de notre individualité, et notre tendance à
l’intégration exprime notre dépendance vis-à-vis d’un groupe social. Dans une hiérarchie
bien équilibrée, l’individu doit conserver ce double caractère qui, dans son ensemble,
bénéficie d’une certaine autonomie, dans les limites des contraintes imposées par les
intérêts du groupe auquel il appartient.
Une société idéale sera celle où chacun de ses membres sera conscient de ses droits ainsi
que de ses devoirs. Lorsque la structure de notre hiérarchie sociale s’effondre, cela
implique-t-il l’aliénation de la liberté individuelle?
Lorsqu’il s’agit de notre Ordre dédié à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, ainsi qu’à la
diffusion de la lumière, l’acceptation d’une discipline et le respect des règles sont-ils
nécessaires pour apprendre ce qui est transmis ?
On ne peut être accepté comme franc-maçon que si l’on a contracté un engagement
solennel d’obéir fidèlement à notre Constitution et à nos Lois, et d’accomplir ses devoirs.
Ce serment est prononcé librement par le récipiendaire, qui est appelé plusieurs fois à
confirmer qu’il souhaite poursuivre son cheminement sans contrainte et avec une volonté
libre. Ce serment nous est rappelé à chaque réunion. « Je préférerais avoir la gorge tranchée
que de rompre mon engagement ».
Le devoir est-il donc un obstacle à la liberté individuelle ?
Le devoir est-il une forme de soumission à une morale formelle et arbitraire ? La relation
entre le devoir et la liberté peut certainement sembler complexe.
Mais dans la franc-maçonnerie, l’expression d’une liberté bien comprise n’est-elle pas elle-
même un devoir ? Le devoir est en quelque sorte le pendant de la liberté, si nous entendons
par liberté la possession de soi-même.
L’assurance de la volonté d’être libre n’est-elle pas l’un des points essentiels de la franc-
maçonnerie ? « Libre et de bonne réputation ».
Le terme « hiérarchie » provient du grec « Hieros », qui signifie sacré, et de « Hierarkhia »,
qui signifie commandement. Le parcours maçonnique est basé sur des degrés. Chaque
degré, chaque niveau correspond à un certain cheminement, une certaine réalisation, un
certain développement.
Les différents niveaux que nous suivons dans la loge marquent les progrès de chacun. Il
s’agit d’une hiérarchie, car le passage d’un degré au degré supérieur ne peut être assuré
que par l’acceptation des autres frères et sœurs. Un devoir qu’ils doivent accomplir en toute
liberté. Les membres ne peuvent pas décider eux-mêmes de leur avancement. Nous
sommes donc dépendants des autres, de la compréhension des autres, de la connaissance
des autres.
Chaque maçon est encouragé à s’élever aussi haut que possible en explorant les
profondeurs de sa réflexion, mais personne ne domine les autres. Nous avons une estime
égale pour tous, tout en appréciant chacun selon ses capacités particulières à se libérer de
tous les obstacles tels que l’ignorance, le fanatisme et l’ambition.
La pleine responsabilité du Maître est claire. Aider sans imposer, sans abuser d’une partie
substantielle de l’autorité, toujours essayer d’être juste. Il a le devoir d’instruire. Être strict
avec soi-même, mais tolérant envers les autres, leur permettre de voir les choses sous un
autre angle.
Trouvons-nous ici des signes de pouvoir et d’autoritarisme ? La vérité est que nous
apprenons toujours, mais dans une liberté et une égalité totales. Liberté, égalité, fraternité.
Sœur Christine Hilcenko.
Lodge International Concord No. 977
Hierachy and Liberty
Hierarchy is defined as a classification in which terms are placed in a relationship of subordination, each term depending on the previous one and controlling the next.
In a community or a society, the hierarchical system defines people, their states, their functions, according to different levels, each level corresponding to a degree of power, responsibility, competence or dignity, higher than that of the level immediately below.
Under the name of hierarchy, the secular world accepts a set of people who are granted the right to decide and rule.
The biologist Pattee affirms: “Hierarchical organization is a fundamental principle of nature and an essential characteristic of life.”
Another biologist, Jevons, states: " In biology, the organizational hierarchy, establishing a bridge between the parts and the whole, is a central and essential concept.”
The concept of hierarchical organization is a fundamental condition if one wants to try to introduce unity in the diversity of sciences. It leads to a coherent philosophy of nature and to an unification of its laws. Each living organism or society is made up of elements with two opposing characteristics:
a tendency to integrate in order to function as part of a whole.
a tendency to disperse in order to preserve its autonomy.
The tendency to disperse is the manifestation of our individuality, and our tendency to integrate expresses our dependence on a social group.
In a well-balanced hierarchy, the individual must keep this double character which, as a whole, enjoys a certain autonomy, within the limits of the constraints imposed by the interests of the group to which he belongs.
An ideal society will be one where each of its members will be aware of their rights as well as of their duties. When the structure of our social hierarchy collapses, does it imply alienation of individual freedom?
When it comes to our Order which is dedicated to liberty, equality and fraternity, to spreading the light, is the acceptance of a discipline, following rules, necessary to learn what is transmitted?
One can only be accepted as a Freemason if one has contracted a solemn commitment to faithfully obey our Constitution and our Laws, and carry out its duties.
This oath was pronounced at the free will of the recipient who was called on several times to confirm that he wanted to continue his progress therefore without constraint and with a free will. This oath is reminded to us during each meeting. “I would rather have my throat cut across than break my obligation”.
Is therefore duty an obstacle to individual freedom?
Is duty a form of subjugation, submission to a formal and arbitrary morality? Certainly, the relationship between duty and freedom can appear complex.
But in freemasonry, is not the expression of well understood freedom duty itself? Duty is in a way the counterpart of freedom, if we understand by freedom the possession of oneself.
Isn't the assurance of the will to be free one of the essential points in freemasonry?
“Free and of good report”.
Hierarchy comes from the Greek Hieros which means sacred and from Hierarkhia which means command. The masonic journey is based on degrees. Each degree, each level corresponds to a certain journey, a certain achievement, a certain development.
The different levels that we follow in the lodge mark the progress of each one. It is a question of hierarchy because the passage from one degree to the degree above can only be ensured by the acceptance of the other bro. and sis. A duty that they have to fulfill in complete freedom. Members cannot decide for themselves on their advancement. We are therefore dependent on others, on the understanding of others, on the knowledge of others.
Each mason is encouraged to rise as high as possible by going to the depths of his thought but no one dominates another. We have an equal esteem for everyone, at the same time as an appreciation of each one according to his particular capacities to free himself from all the obstacles such as ignorance, fanaticism, ambition.
The Master's full responsibility is clear. To help, without imposing, without using and even less without abusing a substantial part of authority, to try always to be fair. He has the duty to instruct. Being strict with themselves, they must be tolerant with others, allow them to see in a different light.
Could we find here any sign of power and authoritarianism? The truth is that we will always learn, but in complete freedom and liberty. Liberty, equality, fraternity.
Sis. Christine Hilcenko.
Lodge International Concord No. 977
Jerarquía y libertad
La jerarquía se define como una clasificación en la que los subjetos se sitúan en una relación
de subordinación, cada subjeto depende del anterior y controla al que le sigue.
En una comunidad o una sociedad, el sistema jerárquico define a las personas, sus estados,
sus funciones, según diferentes niveles; correspondiendo cada nivel a un grado de poder,
responsabilidad, competencia o dignidad, superior al del nivel inmediatamente inferior.
Bajo el nombre de jerarquía, el mundo secular acepta un conjunto de personas a las que se
concede el derecho de decidir y gobernar.
El biólogo Pattee afirma: "La organización jerárquica es un principio fundamental de la
naturaleza y una característica esencial de la vida". Otro biólogo, Jevons, sostiene que: "En biología, la jerarquía organizativa, que establece un puente entre las partes y el todo, es un
concepto central y esencial".
El concepto de organización jerárquica es una condición fundamental si se quiere intentar
introducir la unidad en la diversidad de las ciencias. Conduce a una filosofía coherente de la
naturaleza y a una unificación de sus leyes. Cada organismo vivo o sociedad se compone de
elementos con dos características opuestas:
-una tendencia a integrarse para funcionar como parte de un todo.
-una tendencia a dispersarse para preservar su autonomía.
La tendencia a la dispersión es la manifestación de nuestra individualidad, y la tendencia a la
integración expresa nuestra dependencia de un grupo social.
En una jerarquía bien equilibrada, el individuo debe conservar este doble carácter que, en su conjunto, goza de cierta autonomía, dentro de los límites de las restricciones impuestas por los intereses del grupo al que pertenece.
Una sociedad ideal será aquella en la que cada uno de sus miembros sea consciente tanto de sus derechos como de sus deberes. Cuando se derrumba la estructura de nuestra jerarquía social, ¿implica esto la alienación de la libertad individual?
Cuando se trata de nuestra Orden, que se dedica a la libertad, la igualdad y la fraternidad, a difundir la luz de estos principios ¿es necesaria la aceptación de una disciplina, el seguimiento de reglas, para aprender lo que se transmite?
Uno sólo puede ser aceptado como francmasón si ha contraído el compromiso solemne de
obedecer fielmente nuestra Constitución y nuestras Leyes, y de cumplir con sus deberes.
Este juramento fue pronunciado según la libre voluntad del iniciado que fue llamado varias
veces para confirmar que quería continuar su progreso, por lo tanto sin coacción, y con libre
voluntad. Este juramento simbólico se nos recuerda en cada reunión. "Prefiero que me
corten el…".
¿Es por tanto el deber un obstáculo para la libertad individual?
¿Es el deber una forma de sometimiento, de sumisión a una moral formal y arbitraria?
Ciertamente, la relación entre deber y libertad puede parecer compleja.
Pero en la masonería, ¿no es el deber en sí mismo la expresión de una libertad bien
entendida? El deber es en cierto modo la contrapartida de la libertad, si entendemos por
libertad la capacidad y conciencia de uno mismo.
El aseguramiento de la libre voluntad, ¿no es uno de los puntos esenciales de la masonería?
"Ser libre y de buenas constumbres".
Jerarquía viene del griego Hieros que significa sagrado y de Hierarkhia que significa mando.
El recorrido masónico se basa en grados. Cada grado, cada nivel corresponde a un
determinado recorrido, a una determinada realización, a un determinado desarrollo.
Los diferentes niveles que seguimos en la logia marcan el progreso de cada uno. Es una
cuestión de jerarquía porque el paso de un grado al grado superior sólo puede garantizarse
mediante la aceptación de los demás hermanos y hermanas. Un deber que se debe cumplir
con total libertad. Los miembros no pueden decidir por sí mismos sobre su ascenso. Por lo
tanto, dependemos de los demás, de la comprensión de los demás, de los conocimientos de
los demás.
Se anima a cada masón a elevarse lo más alto posible yendo a las profundidades de su
pensamiento, pero ningún mason domina a otro. Se estima a todos por igual, al mismo
tiempo que se aprecia a cada uno según sus capacidades particulares para liberarse de
todos los obstáculos como la ignorancia, el fanatismo, la ambición.
La plena responsabilidad del Maestro está clara. Ayudar, sin imponer, sin utilizar y menos
aún sin abusar de una parte sustancial de autoridad, intentar siempre ser justo. Tiene el
deber de instruir. Siendo estricto consigo mismo, debe ser tolerante con los demás,
permitirles ver bajo una luz diferente.
¿Podríamos encontrar aquí algún signo de poder y autoritarismo? La verdad es que siempre
aprenderemos, pero en plena Libertad. Libertad, igualdad y fraternidad.
QHna. Christine Hilcenko.
Logia Internacional Concordia nº 977
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