Sans vouloir être exhaustif, on peut lister 12 réalités du fonctionnement du monde d'aujourd’hui.
1 — La crise de la démocratie :
L’espoir que la formation du citoyen, l’accès plus large aux droits de l’être humain et la libéralisation des mœurs permettraient une ère nouvelle où l'intelligence conduirait naturellement à la la Paix s’est révélé un mythe.
Deux phénomènes ont annihilé l'espoir de la démocratie :
L'illibéralisme qui permet à l'autoritarisme de confisquer toutes les instances de la vie économique et sociale : c'est le cas par exemple de grands pays comme la Chine, la Russie et l'Iran.
Le populisme démagogique qui place la vox populi sous influence avec un déni de la Raison ; c'est le cas des pays dits libéraux !
2 — L’hyperpuissance capitalistique :
Autrefois, les grandes entreprises capitalistes assuraient leur emprise sur l’économie mondiale avec le soutien des états ; aujourd’hui, les états ont perdu toute marge de manœuvre et se trouve eux-mêmes contraints de prendre en compte les intérêts des grandes entreprises mondialisées.
Par ailleurs, il y a, de fait, une collusion entre les puissances financières et les dictatures : c’est en particulier le cas de la Chine et de la Russie.
Le capital associé à la dictature et au dynamisme mafieux montre une extraordinaire efficacité !
3 — La dégradation de la planète :
Elle est arrivée à un point tel que la question de la survie du monde vivant se pose. Ce grave problème n’a jusque là pas été pris en considération si ce n’est au niveau des déclarations d’intention de certains dirigeants.
Que ce soit les conséquences du réchauffement climatique, la disparition de certaines espèces, le problème de l’accès à l’eau potable, la pollution des océans ou d’autres thèmes environnementaux, les voyants sont passés au rouge mais, globalement, le monde politique se révèle incapable de prendre en compte la dangerosité des évolutions.
Tout indique que cette dégradation de l’environnement sur notre planète est la conséquence directe de l’hyperactivité humaine qui bouscule les équilibres au sein du monde vivant. Or cette évidence fait l’objet d’un déni des décideurs.
4 — La montée en puissance de l'intelligence artificielle :
C’est la grande nouveauté de ce XXIème siècle qui commence à monter en puissance pour transformer de nombreux secteurs d’activité.
Lorsqu’on lit des réflexions philosophiques sur la problématique de l’intelligence artificielle, on ne peut être qu’attristé de voir leur puérilité ! Il n’est plus temps de se poser la question de son contrôle ; sa puissance est devenue une réalité qui s’impose.
Les conséquences de cette emprise de l’intelligence artificielle dans les activités humaines commencent seulement à s’entrevoir ; il est indéniable qu’un bénéfice peut être observé mais il est clair que des changements pervers s'annoncent.
Tout se passe comme si la robotisation allait modifier le rapport au travail !
5 — L’impuissance judiciaire :
Un dicton dit bien que la justice n’est pas de ce monde et l’espoir d’une justice extra-terrestre a longtemps été un thème d’espérance.
Il est évident que ce qu’on appelle « l’hyper-juridisme » a transformé les enceintes judiciaires en théâtre où chacun joue un rôle, en sachant très bien que la sanction n’est plus un problème.
6 — La puissance de l’économie parallèle et du monde informel
On aurait pu croire que le monde moderne serait le monde de la transparence et du respect du formalisme ; la réalité montre que cela est un mythe des « bien-pensants », individus crédules et naïfs qui vivent dans un univers calfeutré.
La société du crime a assimilé l'univers carcéral alors que le monde judiciaire fonctionne encore dans un entre-soi ridicule ! Au total, la société informelle qui a ses propres règles de fonctionnement élargit sa zone d'influence et l'impuissance judiciaire est évidente !
L’économie parallèle et le monde informel c’est le monde de la corruption et des pratiques mafieuses où seule la loi du plus fort est respectée.
7 — Le difficile déclin des religions
Si, on a pu se demander si le XXIe siècle serait spirituel ou ne serait pas, on peut aujourd’hui répondre qu’il ne sera pas religieux ! Si les grandes religions restent des institutions respectées dans de nombreux pays, on constate d’une part qu’elles ont perdu leur crédibilité et d’autre part qu’elles sont victimes d’une sorte de désagrégation avec l’émergence de multiples entités scissionnistes concurrentes.
Les religions persistent à être manipulées par les politiciens qui les utilisent dans le combat politique.
Enfin, l’augmentation régulière de l’athéisme et de l’incroyance dans l’opinion publique mondiale se vérifie.
En même temps que la complexité du monde d’aujourd’hui s’affirme d’année en année, la résurgence du complotisme, du populisme et des approximations montre combien les êtres humains sont dans le désarroi moral.
8 — La surpopulation mondiale
La démographie mondiale est une grille de lecture de notre monde qui s’impose ; avec plus de 7 milliards d’habitants aujourd’hui et plus de 10 milliards à la fin de ce siècle, la surpopulation semble incontrôlable. Au-delà de ces chiffres globaux, la répartition de cette surpopulation permet de comprendre l’inéluctable immigration vers des territoires plus accueillants.
9 — L’importance de la recherche scientifique
C’est la science qui a façonné la modernité et les « progrès » ressentis dans le mode de vie des terriens favorisés et c’est encore de la capacité de la recherche scientifique à permettre de combler les lacunes de la connaissance que dépend notre avenir.
Seuls les grands états sont en capacité de financer une recherche scientifique de pointe ; aujourd’hui deux domaines semblent prioritaires : la conquête spatiale et le monde du vivant.
10 — Le cadre étroit des états-nations :
Si la nation reste une référence ethnique qui motive des revendications indépendantistes, on voit bien les limites de ce cadre institutionnel. C’est sans nul doute une des difficultés de l’intégration européenne.
Malheureusement le constat de l’inanité du concept d'Etat-Nation n'empêche pas les politiciens d'y faire référence dans leurs discours populistes !
Pour cette vieille Europe qui a dominé le monde c’est une nécessité vitale de pouvoir accéder au stade fédéral.
11 — Le déclin de l’occident
L’occident regroupe l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique. Il reste, grâce aux USA, un des «maîtres» du monde du fait de son avance technologique et de l’importance de son capitalisme financier.
Cette prépondérance subit malgré tout un grignotage continuel du fait de l’expansionnisme chinois.
Ce déclin n'est pas seulement économique, il est aussi culturel ! Les peuples des Etats du Sud ont fait le constat du double langage de l'Occident !
Cette évolution risque de profondément modifié la vie privilégiée des Occidentaux.
12 — La difficile reconnaissance de la féminité
Dans tous les pays de notre planète, le machisme domine le monde. Si la féminité commence à être reconnue en Occident, cela ne concerne qu’une faible part de la population mondiale.
Ce mode de relation des genres reste le modèle de référence depuis des siècles et pourtant la « cause des femmes » progresse et s’affirme ! Cela prendra sûrement du temps mais c’est une cause juste qui finira par s’imposer.
Certaines institutions on a trouvé l’astuce du « masculin neutre » pour justifier une pseudo-neutralité des fonctions et maintenir la masculinité des titres.
Comment comprendre qu’en maintenant cet archaïsme, ces institutions maintiennent une perversion de l’esprit qui nie la féminité ? Cette perversion a un nom ! Elle s’appelle « soumission » ! C’est pour arrêter cette soumission que les femmes ont souhaité se libérer !
Que faire ?
Face à ce constat, que faire ?
Naturellement c'est le rôle des citoyens de désigner des êtres humains conscients et responsables pour rétablir un minimum d'Harmonie.
Mais la société civile peut avoir son mot à dire.
D'abord se réunir et faire taire les dissensions stériles fondées sur des querelles d'intérêts.
Se rassembler pour convaincre et utiliser les liens fraternels pour faciliter l'émergence de solutions faisant consensus.
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